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Attestation de domiciliation pour les personnes sans domicile : Comment l’obtenir à Paris ?

Chaque année, de nombreuses personnes sans domicile fixe ou en grande précarité se retrouvent confrontées à un obstacle invisible, mais déterminant : l’absence d’adresse. En effet, sans attestation de domiciliation, impossible d’accéder à certains droits sociaux, de recevoir son courrier ou de réaliser des démarches administratives.

 

À Paris, La Mie de Pain offre une réponse humaine et concrète à ce besoin, en permettant aux personnes sans abri de disposer d’une adresse administrative et postale, véritable passerelle vers l’autonomie.

 

À quoi sert une attestation de domiciliation ? 

Accès aux droits, ouverture de compte, démarches administratives 

L’attestation de domiciliation est bien plus qu’un document administratif : elle constitue une clé d’accès aux droits fondamentaux. Grâce à une adresse de domiciliation, une personne sans domicile fixe peut faire valoir ses droits civils, civiques et sociaux. Elle peut ainsi :

  • recevoir ses courriers officiels (banque, sécurité sociale, impôts, inscription sur les listes électorales, etc.) ;
  • ouvrir un compte bancaire, un élément indispensable pour percevoir ses allocations, son salaire ou simplement pour gérer ses dépenses quotidiennes ;
  • accomplir des démarches administratives, liées à l’asile par exemple, ou une demande de RSA (Revenu de Solidarité Active), d’AME (Aide Médicale de l’État), de CSS (Complémentaire Santé Solidaire, anciennement CMU) ou d’aide au logement ;
  • régulariser sa situation auprès du centre communal d’action sociale (CCAS) ou du centre de formalités des entreprises (CFE) en cas de projet professionnel.

 

Sans ce justificatif de domicile, beaucoup de personnes restent bloquées dans un cercle d’exclusion, incapables de faire valoir leurs droits les plus élémentaires.

Qui peut en bénéficier ? 

Toute personne sans domicile stable ou sans résidence principale peut demander une domiciliation :

  • les personnes vivant à la rue, hébergées temporairement chez des proches, ou en centre d’hébergement ;
  • les personnes en grande précarité souhaitant accéder à leurs droits sociaux ;
  • les demandeurs et demandeuses d’asile, qui doivent obligatoirement fournir une adresse pour déposer leur dossier ;
  • les gens du voyage, lorsqu’ils ne disposent pas d’un domicile fixe.

 

Pour les personnes physiques en détresse, elle représente une étape indispensable vers la réinsertion.

Où faire une demande de domiciliation à Paris ? 

La Direction des Solidarités de la Ville de Paris et 41 associations agréées (dont La Mie de Pain) proposent le service de domiciliation.

 

Dans les autres communes franciliennes, ce sont les centres communaux d’action sociale (CCAS) qui proposent ce service pour les personnes sans domicile stable résidant sur leur territoire.

Domiciliation via une association agréée comme La Mie de Pain 

En tant qu’organisme domiciliataire, La Mie de Pain offre la possibilité aux personnes de bénéficier d’une adresse postale sécurisée. Au Refuge de la Mie de Pain, 1600 places de domiciliation sont disponibles et au sein de l’Arche d’Avenirs, accueil de jour de l’association, 800 domiciliations y sont possibles.

 

Lorsque l’association ne peut répondre favorablement à une demande, l’agent d’accueil contacte d’autres associations afin de vérifier si des places sont éventuellement disponibles.

Comment faire la demande ? 

La procédure est volontairement simple dans le but de ne pas créer de nouveaux obstacles administratifs.

Pièces à fournir, délais, renouvellement 

  • une pièce d’identité (ou à défaut, tout document permettant d’attester de son identité),
  • un formulaire de demande fourni par la mairie ou l’association.

 

Une décision est généralement rendue dans un délai de deux mois.

 

Un entretien obligatoire est réalisé, afin d’informer la personne sur ses droits à la domiciliation, sur les obligations qui en découlent et sur l’importance de retirer régulièrement son courrier.

 

L’attestation de domiciliation est délivrée pour une durée d’un an. La demande de renouvellement se fait sous les mêmes critères que la demande initiale. Il est recommandé de faire sa demande de renouvellement au moins deux mois avant la fin de validité de sa domiciliation pour éviter toute rupture de droits.

FAQ : questions courantes sur la domiciliation 

L’attestation de domiciliation est-elle payante ? 

Non, la domiciliation administrative est gratuite pour les personnes sans domicile fixe.

 

Puis-je recevoir tout type de courrier à mon adresse de domiciliation ? 

Oui, qu’il s’agisse de documents administratifs, de prestations sociales, de notifications préfectorales ou de convocations du tribunal. À La Mie de Pain, chaque courrier est reçu, trié et remis en main propre.

 

Que se passe-t-il si je retrouve un logement ? 

Il suffit de signaler sa nouvelle adresse. L’attestation de domiciliation sera alors résiliée.

 

Disposer d’une adresse, même simple adresse postale, est souvent la première étape pour sortir de l’exclusion. Grâce à son action et à ses structures agréées, La Mie de Pain redonne à chaque personne la possibilité de faire valoir ses droits et de construire un avenir plus stable. En faisant un don, vous nous aidez à accompagner celles et ceux qui n’ont plus d’adresse.

 

Nos sources pour la rédaction de cet article : 

  • https://www.paris.fr/pages/vivre-au-quotidien-112
  • https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F17317

Accès au logement : levier clé contre l’exclusion

L’accès au logement demeure encore aujourd’hui un défi quotidien pour des milliers de personnes en France.

 

Face à cette difficulté, La Mie de Pain agit chaque jour pour faire du droit au logement une réalité, non un privilège.

 

Véritable levier de lutte contre la pauvreté, vecteur de dignité et d’émancipation, l’accès au logement est au cœur des actions de l’association.

Pourquoi l’accès au logement est si compliqué ? 

 

Précarité, discriminations, manque de solutions

 

Les obstacles à l’accès au logement sont nombreux.

 

Le premier frein est la précarité financière. En effet, avec des revenus modestes ou irréguliers, il devient difficile de payer un loyer, d’assurer un dépôt de garantie ou de présenter un dossier de demande solide aux yeux des bailleurs.

 

De plus, les plafonds de ressources exigés pour accéder à un logement social sont souvent atteints de justesse, sans pour autant ouvrir les portes du parc locatif social.

 

Les discriminations (qu’elles soient liées à l’origine, à la situation familiale, au handicap ou encore à la nationalité) viennent aussi compliquer les démarches. Un grand nombre de personnes (sans abris, familles monoparentales, jeunes en situation de rupture familiale…), bien que remplissant toutes les conditions d’accès, peinent aujourd’hui à obtenir un logement.

 

En parallèle, la tension sur le parc social reste forte le nombre de logements sociaux disponibles est bien inférieur au nombre de demandes enregistrées chaque année. Selon l’Union sociale pour l’habitat, à la fin de l’année 2023, près de 2,6 millions de demandes de logement social n’étaient pas encore pourvues, et, parmi elles, 844 000 provenaient de ménages déjà locataires d’un logement HLM. Par rapport à 2022, le nombre total de ménages demandeurs a augmenté de 184 000.

 

Au 1er janvier 2024, l’Île-de-France, avec 1,4 million de logements sociaux (soit un quart du parc social national), n’est pas parvenue à donner suite à 840 000 demandes restées en attente, selon la Cour des comptes. Une demande sur dix seulement a été satisfaite, contre une sur quatre pour le reste de la France.

 

Ce manque de solutions génère des délais d’attente interminables pour les demandeurs, même pour ceux classés prioritaires au titre du droit au logement opposable (DALO), institué par la loi du 5 mars 2007.

 

Enfin, et malgré la mise en place du numéro unique d’enregistrement, la procédure pour obtenir un logement social reste complexe. Le dossier de demande nécessite notamment de nombreuses pièces justificatives (avis d’imposition, justificatifs de situation familiale, carte d’identité ou de séjour…). Cette complexité renforce l’exclusion des personnes les plus fragiles. Ils sont peu à l’aise avec les démarches administratives et n’ont pas toujours accès au numérique.

 

Les dispositifs d’accompagnement au logement à La Mie de Pain 

 

L’engagement de La Mie de Pain sur le terrain 

 

La Mie de Pain agit chaque jour pour redonner un toit à celles et ceux qui en ont besoin. L’association les accompagne dans leurs démarches de demande de logement. Elle les aide à constituer leur dossier, à réunir les justificatifs nécessaires et à comprendre les critères d’attribution d’un logement social.

 

Cet accompagnement personnalisé est essentiel. Il permet aux personnes en situation de précarité ou d’exclusion de s’en sortir, face à un système souvent décourageant.

 

Pour faciliter l’obtention d’un logement, l’association s’appuie sur :

  • ses différentes structures d’hébergement
  • ses liens avec les bailleurs sociaux
  • les services logement des mairies
  • les associations spécialisées comme Solidarités Nouvelles our le Logement (SNL) 

 

Elle intervient également en lien avec les CCAS, les guichets d’accueil et les collecteurs d’Action Logement pour élargir les possibilités d’attribution.

 

La Mie de Pain agit aussi dans l’urgence, notamment à travers des dispositifs de logement temporaire, pour accueillir les personnes sans-abri ou en situation de rupture. Elle facilite l’accès à des logements de transition, à ses structures d’hébergements d’urgence comme Le Refuge ou ses Foyers pour femmes sans abri ou encore à des résidences sociales.

 

Ces solutions, bien que temporaires, contribuent à stabiliser une situation, à faire le lien avec les services sociaux et à préparer un relogement pérenne.

 

Accompagnement social et solutions concrètes 

 

L’accès à un logement ne s’arrête pas à la remise des clés.

 

La Mie de Pain propose un accompagnement global qui intègre le suivi social, la gestion budgétaire, la médiation avec les bailleurs ainsi que l’accès aux droits sociaux, comme les aides au logement (APL), le revenu de solidarité active (RSA) ou encore le fonds de solidarité pour le logement (FSL), une aide financière disponible pour celles et ceux qui éprouvent des difficultés à payer les frais liés à leur logement.

 

Chaque personne logée à l’aide de l’Association bénéficie d’un soutien individualisé, pour sécuriser son parcours et éviter les risques d’impayés, d’expulsion ou d’isolement.

 

L’association veille également à la bonne insertion dans le logement : compréhension du contrat de location, respect du règlement intérieur, relations de voisinage, participation à la vie du quartier… Elle travaille à la promotion de la mixité sociale et à l’accès à un habitat digne et décent pour toutes et tous.

 

Les logements proposés sont variés : logements en colocation pour les jeunes en insertion, logements individuels, studios pour les personnes seules, logements adaptés aux personnes en situation de handicap… L’objectif est d’offrir un logement correspondant aux besoins réels, dans le respect des situations de chacun.

 

L’accès au logement est un outil indispensable pour lutter contre la pauvreté, pour favoriser l’insertion et construire une société plus juste. Grâce à son engagement sur le terrain, La Mie de Pain contribue à ouvrir des portes, à redonner de l’espoir et à permettre à chacun de se reconstruire dans la dignité. Soutenez cette action et agissez concrètement pour que chaque personne puisse enfin accéder à un logement stable, sécurisé et adapté. Parce qu’un toit, c’est un droit, faites un don à l’association !

 

Nos sources pour la rédaction de cet article : 

  • https://documentation.ehesp.fr/memoires/2014/mip/groupe_23.pdf
  • https://www.ccomptes.fr/fr/publications/ladequation-de-loffre-aux-besoins-en-logements-sociaux-en-ile-de-france#:~:text=Avec%201%2C4%20million%20de,une%20sur%20quatre%20en%20France.
  • https://www.demande-logement-social.gouv.fr/offresParCommune.afficher

Foyer pour jeunes en rupture familiale : un refuge indispensable

Chaque année, des milliers de jeunes se retrouvent en situation de rupture familiale, parfois du jour au lendemain. Conflits violents, maltraitances, rejet ou absence de soutien : les causes sont multiples, mais les conséquences restent souvent les mêmes, à savoir l’isolement, la précarité, l’errance et la perte de repères.

 

Face à cette réalité, les foyers de jeunes travailleurs (FJT) et les structures d’hébergement temporaires jouent un rôle fondamental. La Mie de Pain, fidèle à sa mission d’action sociale, accueille et accompagne ces jeunes vers une insertion sociale et professionnelle durable.

Comprendre les parcours des jeunes en rupture 

Conflits familiaux, maltraitance, errance 

Les jeunes en rupture sont des adolescents ou des jeunes adultes dont les parcours sont généralement marqués par des histoires douloureuses. Victimes de conflits familiaux profonds, de violences psychologiques ou physiques, d’abus, de déscolarisation, d’errance… Ces jeunes adultes, parfois encore mineurs, fuient un environnement devenu toxique.

 

D’autres, à la sortie de l’aide sociale à l’enfance (ASE), atteignent fréquemment l’âge de la majorité sans véritable solution pérenne.

 

Les jeunes en rupture familiale peuvent alors se retrouver sans domicile fixe, sans revenus et sans accompagnement éducatif, ce qui peut directement les exposer à l’exclusion, à l’insécurité alimentaire, à la violence, à la toxicomanie et à des difficultés économiques.

 

Ces problématiques fragilisent durablement leur développement personnel et professionnel, accentuant leur isolement et leur marginalisation.

 

Tous ces jeunes en difficulté, parfois en situation de handicap ou souffrant de troubles liés à leur parcours de vie, peuvent bénéficier d’accompagnements et de dispositifs créés pour favoriser leur réinsertion et leur redonner une perspective d’avenir.

L’importance des foyers d’accueil spécialisé 

Encadrement, éducation, réinsertion 

Face à ces constats alarmants, les foyers de jeunes travailleurs (FJT), les résidences sociales ou les structures d’hébergement provisoire offrent des solutions concrètes, humaines et durables. Ces lieux ne sont pas de simples logements : ce sont des espaces éducatifs, médico-sociaux, pensés pour favoriser l’autonomie et l’insertion.

 

Chaque jeune résident peut y bénéficier d’un accompagnement personnalisé par une équipe pluridisciplinaire, composée de travailleurs sociaux, d’assistantes sociales, de psychologues et d’animateurs. Ce suivi socio-éducatif aborde les dimensions clés du quotidien, telles que les démarches administratives, l’accès au logement, à la santé et à la formation, mais aussi l’insertion professionnelle et la vie en collectivité.

 

C’est un véritable travail de lien social, qui repose sur la confiance, l’écoute et le respect du secret professionnel.

 

Selon les types de structures, les foyers peuvent proposer des chambres individuelles ou doubles, des studios meublés avec kitchenette, un accès wifi, une salle d’eau privative, une laverie, une cafétéria et des espaces collectifs pour promouvoir la vie sociale. Les loyers, souvent modérés, sont adaptés aux faibles ressources, et peuvent être couverts en partie par des aides financières (APL, aides sociales facultatives, fonds de solidarité logement…).

 

Ces établissements permettent ainsi à des jeunes de 16 à 25 ans, parfois jusqu’à 30 ans, de sortir de la précarité, de reprendre ou continuer un parcours de formation et de trouver un emploi. Ils deviennent un tremplin vers l’autonomie, en complément du travail des missions locales, des associations spécialisées, du CROUS, des CCAS et des services départementaux de protection de l’enfance.

Le rôle des structures comme La Mie de Pain 

Hébergement, écoute, projets de vie 

À Paris, La Mie de Pain œuvre au quotidien pour offrir un accompagnement global et digne aux jeunes en rupture familiale, en particulier grâce au Foyer de JeunesTravailleurs (FJT) « Paulin Enfert ». L’association y accueille chaque année jusqu’à 200 jeunes de 18 à 25 ans en situation d’insertion sociale et professionnelle. Elle y propose un hébergement temporaire (1 an et 10 mois en moyenne) et un accompagnement personnalisé, dans le but de favoriser l’autonomie des jeunes et de faciliter l’accès à l’emploi, au logement, à la santé, à la culture et aux loisirs.

 

Le foyer, réhabilité en 2009, dispose désormais de 114 lits répartis en chambres individuelles dont certaines sont adaptées aux personnes à mobilité réduite. Encadrés par une équipe pluridisciplinaire, le suivi social de ces jeunes est individuel et complet. La majorité des jeunes du foyer sont étudiants et rencontrent des difficultés pour se loger en région parisienne. 

 

Ils profitent également d’animations collectives et d’un cadre propice à la construction de leur avenir. Des actions autour de la citoyenneté, de la santé, de la culture et de la vie quotidienne sont par exemple mises en place.

 

Ils peuvent aussi participer à des ateliers cuisine, à des activités sportives et à des sorties culturelles.

 

Ces différentes initiatives participent à la revalorisation de l’estime de soi et au développement des compétences sociales.

 

Le FJT de La Mie de Pain joue ainsi sa part dans la lutte contre la précarité et contre l’exclusion des jeunes en région parisienne. Cet hébergement temporaire, mais structurant, est une véritable passerelle vers un projet de vie autonome.

 

L’admission au foyer repose sur une démarche volontaire du jeune. Il peut faire une demande d’hébergement en contactant directement le FJT « Paulin Enfert » ou en étant orientés par un des organismes partenaires tels que la Mission Locale, les services sociaux, l’Aide Sociale à l’Enfance, la Préfecture ou encore Solendi, collecteur du 1 % logement.

 

Les partenariats avec les structures locales permettent de construire des parcours d’insertion complets. L’objectif est clair : sortir durablement les jeunes de la spirale de l’exclusion, leur permettre de se former, de travailler, de se loger et de construire un avenir stable. 

 

Dans un contexte marqué par l’augmentation de la précarité des jeunes et par l’engorgement des dispositifs d’hébergement, les foyers pour jeunes en rupture familiale restent des piliers de notre politique d’action sociale. Ils offrent une réponse concrète aux besoins urgents de cette jeunesse vulnérable, tout en favorisant leur insertion sociale et professionnelle.

 

Mais pour que ces structures puissent continuer à jouer leur rôle, elles ont besoin de soutien. D’un soutien institutionnel, mais aussi citoyen.

 

À La Mie de Pain, chaque don compte et permet de maintenir la qualité de l’accueil, de développer des accompagnements sur mesure et d’offrir une vraie chance à des jeunes en situation de rupture. 

 

En faisant un don, vous contribuez à loger, à nourrir, à écouter, à accompagner… et surtout, à redonner espoir !

Sécurité alimentaire : un défi quotidien pour les plus démunis

Chaque jour, La Mie de Pain lutte contre les multiples visages de la précarité, dont l’un des plus alarmants reste la faim.

 

À travers ses différentes structures, l’association agit pour répondre aux besoins alimentaires des personnes vulnérables ou en situation d’exclusion, tout en les accompagnant vers une réinsertion durable. Elle s’engage et se mobilise activement pour garantir à toutes et à tous un accès digne, régulier à des repas sains et équilibrés. Définition et enjeux de la sécurité alimentaire

 

La sécurité alimentaire ne se limite pas à la simple disponibilité de nourriture. Elle implique l’accès physique, social et économique, de manière stable, à une alimentation suffisante, sûre et nutritive, permettant de mener une vie active et saine. Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), elle repose sur quatre piliers : la disponibilité alimentaire, l’accessibilité économique, l’utilisation nutritionnelle des aliments et la stabilité de ces trois dimensions dans le temps.

 

Dans les pays en développement comme dans les zones urbaines de pays riches, l’insécurité alimentaire peut prendre diverses formes : la sous-alimentation chronique, la malnutrition, l’absence d’aliments sûrs ou nutritifs, la dépendance aux aides alimentaires

 

Elle touche en particulier les personnes en situation de précarité financière, notamment les familles monoparentales, les jeunes, les femmes, les personnes isolées, les personnes sans-abri et/ou sans emploi.

 

Selon le Centre de Recherche pour l’Étude et l’Observation des Conditions de Vie (CREDOC), 16 % de la population française est concernée par la précarité alimentaire, et le phénomène ne cesse de croître. Il touche particulièrement les plus jeunes, comme le révèle l’enquête IFOP 2024 sur la précarité étudiante. En effet, 56 % des étudiant·es avaient déclaré avoir déjà sauté un repas par faute de moyens.

Accès, qualité, régularité des repas 

La sécurité alimentaire ne se définit pas seulement par un accès à l’alimentation. Elle comprend aussi la diversité des aliments consommés, leur qualité nutritionnelle et la capacité des personnes à en consommer de manière régulière.

 

Le manque de ressources financières restreint significativement l’accès à des denrées saines, variées et adaptées. Les personnes en situation précaire peuvent alors souffrir de carences alimentaires, de fatigue, de troubles de la santé, de risque de retard de croissance pour les enfants, et parfois, d’une obésité liée à une alimentation trop riche en produits ultra transformés (des produits généralement moins chers et donc plus accessibles).

 

La régularité des repas est aussi un facteur déterminant pour préserver le bien-être physique et moral. Trop souvent, les personnes en grande exclusion ou en situation instable n’ont accès qu’à une alimentation occasionnelle, incomplète et déséquilibrée. C’est pourquoi les actions de terrain des associations ont majoritairement pour objectif d’offrir des repas accessibles, sains et constants à celles et ceux qui en manquent.

Comment La Mie de Pain y répond concrètement

Face à cette urgence, les associations comme La Mie de Pain jouent un rôle fondamental pour répondre aux besoins alimentaires immédiats des personnes vulnérables. Chaque jour, elles pallient les défaillances d’un système agroalimentaire inégalitaire et agissent là où les politiques agricoles et les filets de sécurité ne suffisent plus.

Distributions, dons alimentaires 

À La Mie de Pain, la sécurité alimentaire est intégrée à l’accueil global des personnes en situation de précarité. Au sein de ses différentes structures, des repas chauds, équilibrés et quotidiens sont proposés, avec une attention portée à l’aspect nutritionnel. Le Refuge de La Mie de Pain, le plus grand centre d’hébergement d’urgence en France, permet notamment à des personnes à la rue de trouver un abri et un repas chaud, le temps pour elles de faire une pause. Les repas y sont distribués gratuitement aux personnes hébergées toute l’année, et le soir du 1er octobre au 30 juin, à toute personne se présentant spontanément.

 

L’accueil de jour, L’Arche d’Avenirs, est également un lieu ressource pour trouver un point de distribution alimentaire. Chaque jour, près de 200 personnes poussent ses portes et y trouvent des informations , un lieu pour se reposer, boire un café chaud et retrouver du lien social. C’est un premier contact, un geste de dignité.

 

Les denrées distribuées proviennent majoritairement d’achats auprès de grossistes alimentaires, mais également de dons alimentaires, de collectes, de partenariats avec des acteurs du secteur agroalimentaire ou agricole, parfois même d’exploitations locales solidaires.

Le rôle de chacun dans l’amélioration de la sécurité alimentaire 

Si la question de la sécurité alimentaire est aussi complexe, c’est qu’elle ne relève pas seulement de l’agriculture ou de l’assistance. Elle touche à des enjeux systémiques : politiques agricoles, accès aux ressources naturelles, volatilité des prix, urbanisation, changements climatiques, organisation des systèmes de production et de distribution… Pour y répondre, il faut une mobilisation collective.

Partenariat, mécénat et dons 

Les structures comme La Mie de Pain ont besoin du soutien de l’ensemble de la société pour répondre aux contextes de crise alimentaire.

Entreprises du secteur agroalimentaire, producteurs agricoles, collectivités locales, citoyens : chacun peut agir ! Grâce aux dons en nature (produits alimentaires, denrées non périssables,), aux dons et aux mécénats l’association peut maintenir et renforcer efficacement son action face à la demande croissante. Entre 2023 et 2024, le nombre de repas distribué a augmenté de 6%. Les coûts de fabrication d’un repas ont eux aussi augmenté suite à l’inflation et la hausse des prix alimentaires et de l’énergie.

 

La création d’une sécurité sociale alimentaire, comme le propose le collectif SSA (Sécurité Sociale de l’Alimentation)permettrait d’aller encore plus loin : garantir à toutes un accès à une alimentation de qualité, en favorisant les circuits courts, la production locale, l’agriculture durable et les pratiques agroécologiques. C’est une solution pour réduire l’insécurité alimentaire, tout en repensant les systèmes alimentaires mondiaux de manière durable.

 

Les partenariats avec les banques alimentaires, les programmes du Programme Alimentaire Mondial (PAM), ou encore le soutien d’organisations internationales permettent aussi d’inscrire l’action locale dans une dynamique globale, afin d’améliorer la sécurité alimentaire des ménages et de lutter durablement contre la faim dans le monde.

 

À travers ses actions quotidiennes, La Mie de Pain agit pour éradiquer la faim à son échelle, en garantissant une sécurité alimentaire minimale aux plus exclus. Mais face à l’ampleur de la crise alimentaire mondiale, chaque geste compte. Donner, s’engager, relayer les actions de terrain, soutenir les projets de distribution alimentaire, c’est participer activement à la lutte contre la malnutrition et la précarité à grande échelle. Ensemble, contribuons à assurer un avenir plus juste, où personne n’aurait à souffrir de la faim.

Femmes à la rue : une précarité invisible et violente

En 2024, 330 000 personnes sont sans domicile dont 120 000 femmes. Soit deux fois plus qu’il y a dix ans. On considère que chaque nuit, 3000 enfants dorment dans la rue en France.

 

Ces chiffres ne sont que données indicatives. Invisibilisées, il est difficile de les dénombrer. Pourtant, elles existent bel et bien et leurs problématiques sont multiples et violentes.

Pourquoi les femmes sans-abri sont plus vulnérables ?

La précarité des femmes sans domicile fixe est une réalité souvent ignorée, à la fois dans l’espace public et dans les politiques sociales. Moins visibles que les hommes dans la rue, les femmes sans-abri cumulent pourtant les vulnérabilités. À l’intersection de la pauvreté, de l’exclusion et des violences faites aux femmes, leurs problématiques sont multifactorielles.

 

Si les violences faites aux femmes sont une problématique représentée dans la société française, elle n’épargne évidemment pas cette catégorie de la population.

 

Pire encore, à la rue, leur condition de femme les expose à plus encore de danger.

 

La prostitution, le risque d’exploitation, les grossesses à risque, le renoncement au soin par le rejet de soi-même sont autant de problématiques rencontrées par les femmes sans abris.

 

Chacune d’entre elles ou presque a déjà subi des violences. Plus de 90 % des femmes vivant dans la rue ont été victimes de violences, selon une étude menée en 2016 par l’Observatoire du Samusocial de Paris. Ces violences incluent des insultes, exploitations, agressions, et viols.

Violences, santé, isolement

Les femmes sans domicile sont exposées à un risque accru de violences, qu’elles soient physiques, sexuelles ou psychologiques.

 

Si l’idée selon laquelle les femmes à la rue sont plus vulnérables est répandue, elle reste toutefois largement ignorée et peu documentée. Pourtant, les agressions dont elles font l’objet ne sont pas rares et isolées.

 

Par ailleurs, les enquêtes qui traitent des violences faites aux femmes excluent cette partie de la population car elles ne concernent pas les femmes sans abri.

 

Etre une femme sans abri c’est être en situation de veille permanente. Pour certaines, dormir la nuit n’est pas une option. Et ce, pour assurer leur survie. Les agressions sexuelles des femmes à la rue relèvent plus de la règle que de l’exception.

 

Elles vivent l’insécurité de la rue au quotidien et ne trouvent que rarement le repos.

 

Elles sont aussi, très souvent, confrontées à la violence sexiste et sexuelle dans les centres d’hébergement.

 

Vulnérables par leur condition physique, de santé ou fragilisées par les addictions, ces femmes ne sont pas toujours en mesure de se défendre. Le manque d’argent les pousse parfois à accepter de faire de leur corps une monnaie d’échange.

 

Certaines d’entre elles en viennent aussi à prendre de la distance avec ce corps qui, ayant subi des maltraitances, ayant été humilié, ne leur apparaît plus digne de valeur.

 

Pour nombre d’entre elles, la rue est à la fois une conséquence et une prolongation de violences conjugales ou intrafamiliales. Fuir un conjoint violent ou un partenaire abusif est souvent le premier pas vers l’errance.

 

En 2012, 36 % des femmes à la rue déclarent avoir été victimes de violence avant 18 ans contre 19 % des hommes.

 

L’isolement aggrave encore ces situations. Rompre avec les réseaux familiaux ou sociaux est parfois nécessaire pour échapper aux violences, mais cela rend l’accès à l’aide plus difficile. Nombre de femmes victimes ne portent pas plainte, par peur de représailles ou faute de solution alternative. La mémoire traumatique, l’absence de prise en charge adaptée et la méfiance envers les institutions renforcent le silence autour de ces parcours.

 

Côté santé, les conséquences peuvent être dramatiques. L’exposition au froid, le manque d’hygiène, les troubles psychiques liés aux violences subies, les grossesses non suivies ou les maladies chroniques non soignées frappent plus durement les femmes que les hommes.

 

Le manque de soins spécifiques pour les femmes en grande précarité est une problématique persistante, malgré les alertes des associations de terrain.

Besoins spécifiques et dispositifs d’accueil adaptés

Les femmes sans-abri ne peuvent être accompagnées efficacement sans une prise en compte de leurs besoins spécifiques. La précarité féminine requiert des réponses ciblées, respectueuses de leur dignité et de leur sécurité.

Hygiène, maternité, sécurité

Accéder à l’hygiène est un défi quotidien pour les femmes à la rue. L’absence de lieux sûrs pour se laver, se changer, gérer les menstruations ou bénéficier de soins gynécologiques accroît leur vulnérabilité. Ces conditions sont parfois à l’origine de violences supplémentaires, notamment sexuelles, dans des squats ou centres mixtes non sécurisés.

 

Les femmes enceintes ou avec enfants sont particulièrement exposées. En situation d’extrême précarité, certaines peuvent être contraintes à des choix douloureux.

 

Certains dispositifs d’accueil intègrent la maternité dans leur prise en charge : suivi médical, hébergement adapté, soutien psychologique, protection de l’enfant.

 

La sécurité est une priorité majeure. De nombreuses femmes évitent les centres d’hébergement de peur d’y retrouver leur agresseur, ou de subir des violences sexistes dans des dortoirs partagés.

 

Des structures réservées aux femmes, avec du personnel formé à l’accueil de victimes de violences conjugales et sexuelles, permettent une reconstruction dans un environnement protégé.

L’action de La Mie de Pain auprès des femmes en détresse

Face à cette réalité invisible et violente, l’association La Mie de Pain œuvre chaque jour pour offrir une réponse humaine, globale et digne aux femmes en situation de grande précarité. Fidèle à ses valeurs de solidarité et d’inclusion, elle s’engage pour lutter contre les violences faites aux femmes, et accompagner chacune dans leur reconstruction.

 

Programmes ciblés et accompagnement global

Les programmes de La Mie de Pain sont conçus pour répondre aux multiples formes de violence subies par les femmes sans-abri. Qu’il s’agisse de violences conjugales, de harcèlement sexuel dans l’espace public ou d’agressions sexuelles passées, chaque femme accueillie bénéficie d’une écoute bienveillante et d’un accompagnement personnalisé.

 

L’association s’appuie sur un réseau de professionnels et de bénévoles formés aux enjeux de la violence faite aux femmes : travailleurs sociaux, psychologues, animateurs…Ensemble, ils construisent un parcours de sortie de la rue, fondé sur la protection, la reconstruction et l’autonomie.

 

La Mie de Pain travaille également en lien avec d’autres structures de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, afin de faciliter les démarches juridiques (dépôt de plainte, ordonnance de protection), l’accès aux soins, ou l’orientation vers des lieux de vie stables et sécurisés.

Nos foyers pour femmes à la rue

Concrètement, La Mie de Pain accueille 160 femmes en détresse dans 4 structures pensées pour elles. Ces espaces exclusivement féminins offrent un hébergement temporaire (un mois renouvelable) ou plus pérenne avec un principe de non remise à la rue, un accès à l’hygiène, aux repas, à des soins médicaux et psychologiques. Les femmes victimes de violences domestiques ou ayant subi des violences sexuelles trouvent ici un premier refuge, où elles peuvent commencer à se reconstruire.

 

La Mie de Pain grâce à son engagement, participe activement à la lutte contre les violences faites aux femmes, afin de sensibiliser le public à la précarité féminine et de porter la voix de celles qui n’osent pas toujours parler de la violence qu’elles subissent. L’association organise également des activités sportives et culturelles, séjours, groupes de parole afin de permettre à ces femmes de se reconstruire, prendre un nouveau départ et quitter le foyer.

 

Mettre fin aux violences faites aux femmes passe aussi par une meilleure visibilité de leur précarité. Les femmes à la rue ne sont pas seulement en errance, elles sont souvent en danger. Leur redonner un toit, un soutien, une écoute et des droits, c’est refuser qu’elles soient les grandes oubliées de la lutte contre les violences. Cet engagement fait partie des combats quotidiens menés par la Mie de Pain.

 

Si vous souhaitez soutenir ce combat, vous pouvez faire un don. Quel que soit le montant, chaque euro compte et participe à faire avancer le combat contre la précarité et pour la dignité.

Trêve hivernale 2025 : ce que vous devez savoir

Chaque année, la trêve hivernale est une période cruciale pour de nombreuses familles et individus en situation de précarité. Alors que les températures chutent, ce dispositif légal suspend temporairement certaines procédures d’expulsion, offrant ainsi un sursis à ceux qui risquent de se retrouver sans toit.

 

En 2025, les enjeux de la trêve demeurent notamment suite à l’inflation et face à la persistance des impayés de loyers

Qu’est-ce que la trêve hivernale ?

Origine et principe de la mesure

La trêve hivernale est un mécanisme juridique instauré par la loi pour interdire, entre le 1er novembre et le 31 mars, l’expulsion des locataires d’un logement à usage d’habitation principale, même en cas de décision judiciaire. Instituée en 1956 elle constitue une protection temporaire pour les occupants en difficulté, notamment ceux confrontés à des impayés de loyer.

 

Durant cette période, les huissiers de justice ne peuvent procéder à aucune opération d’expulsion, même en présence d’un titre exécutoire délivré par le tribunal d’instance ou de grande instance. Le concours de la force publique est alors suspendu. Il en va de même pour les coupures d’énergie (eau, électricité et gaz) liées à des factures impayées, qui sont interdites, sauf dans certaines situations exceptionnelles, comme un arrêté de péril.

 

Cette trêve s’applique également à certaines formes d’occupation sans droit ni titre, bien que des nuances existent, notamment pour les squatteurs ou en cas de violation de domicile.

 

Le propriétaire bailleur conserve toutefois le droit d’engager ou de poursuivre une procédure d’expulsion pendant la période de trêve, mais l’exécution effective de l’expulsion est différée.

Quels sont les droits des personnes sans-abri ?

Limites de la trêve pour les SDF

La trêve hivernale, bien que nécessaire à la protection des locataires durant l’hiver, ne protège pas directement les personnes sans domicile fixe (SDF). N’ayant pas de contrat de bail, elles ne sont pas couvertes par la suspension des expulsions locatives au sens juridique. Cependant, l’État, les Préfectures et les collectivités mettent en œuvre le cas échéant, un renforcement du dispositif d’hébergement d’urgence afin d’assurer un droit au logement temporaire à ces publics vulnérables en grande précarité.

 

Les personnes sans-abri peuvent ainsi accéder, dans le cadre de la coordination des actions sociales départementales, à des places d’hébergement supplémentaires, voire à des solutions de relogement temporaire.

 

Le Fonds de solidarité pour le logement (FSL) peut être mobilisé pour l’apurement des dettes locatives ou l’aide au paiement du dépôt de garantie en cas d’entrée dans un logement.

 

En revanche, elles restent exposées à d’éventuelles mesures d’expulsion dans les cas de squats ou d’occupation illicite. Les procédures civiles d’exécution peuvent alors reprendre dès la fin de la trêve, si un arrêté d’expulsion ou une décision de justice a été prise.

Rôle des associations pendant la trêve hivernale

Actions concrètes menées par La Mie de Pain

Pendant la période hivernale, les associations jouent un rôle central dans la prévention des expulsions et l’accompagnement des personnes en détresse. La Mie de Pain redouble d’efforts pour venir en aide aux sans-abri et aux occupants menacés d’expulsion.

 

L’association met en œuvre des solutions concrètes :

  • Ouverture de 35 places d’hébergement d’urgence dans les salles collectives de nos foyers homme et femme ;
  • Coordination avec les travailleurs sociaux, la CAF et les organismes payeurs pour prévenir l’aggravation des dettes locatives ;
  • Distribution de repas, duvets,vêtements et produits d’hygiène aux personnes à la rue ;
  • Aide administrative pour les démarches de relogement ou de saisine du juge en cas de décision d’expulsion.

Grâce à son action de terrain, La Mie de Pain contribue activement à aider de nombreuses familles dans le besoin et à offrir un répit aux plus démunis pendant la période de trêve.

 

La trêve hivernale, en suspendant les expulsions locatives, agit comme un bouclier temporaire contre les effets les plus brutaux de la précarité. Cependant, elle ne règle pas les causes structurelles : impayés de loyers, défaut de paiement, surendettement ou absence de solutions pérennes de relogement.

 

Dans ce contexte, La Mie de Pain agit chaque jour pour défendre le droit au logement et soutenir ceux qui risquent d’être expulsés de leur logement. La Mie de Pain accompagne aussi, au sein de foyers, des jeunes en rupture familiale. Vous pouvez soutenir ces actions essentielles en contribuant via un don ou en devenant bénévole. Chaque geste compte pour faire reculer l’exclusion.

Un hommage à Paulin Enfert au cœur du 13e !

Ce samedi 30 août 2025, une plaque a été inaugurée sur la façade du 61 avenue d’Italie, là même où Paulin Enfert vécut avec sa mère et réunit les premiers temps les enfants du patronage qu’il avait créé et les jeunes de la petite conférence de Saint-Vincent-de-Paul, et qu’ensemble ils décidèrent d’agir pour ceux qui avaient faim et froid. C’est là qu’il fonda les prémices de La Mie de Pain, qui 138 ans plus tard, continue à tendre la main aux personnes les plus démunies.

 

 

Merci à l’association des Amis de Paulin Enfert qui fait vivre la mémoire de Paulin Enfert au quotidien, et qui a imaginé et organisé, conjointement avec la municipalité du 13e et la Ville de Paris – que nous remercions chaleureusement – cette pose de plaque, pour lui rendre hommage et marquer son ancrage dans le quartier.

 
Jérome Coumet, Maire du 13e – accompagné d’Alexandre Courban, conseiller municipal à la Mémoire et au Patrimoine, et Serge Toka, adjoint en charge du culte et des associations – a rappelé son histoire et son engagement et expliqué qu' »en inscrivant ici le nom de Paulin Enfert, nous inscrivons dans notre espace commun une valeur cardinale : la fraternité. Nous faisons en sorte que les générations qui passent devant cette plaque se souviennent qu’un homme, au tournant du XXe siècle, a su tendre la main, et que cet acte, en apparence simple, continue d’inspirer notre présent. »
 
Bernard Timbal Duclaux de Martin, président de l’association des Amis de Paulin Enfert, a dressé le portrait d’un « véritable homme orchestre« , qui, en plus de son métier d’agent d’assurance, était aussi « magicien, acteur, musicien, homme de théâtre […] et un infatigable chrétien« . « Un homme de bien » qui, après son travail et durant le week-end, s’engageait pour les plus modestes, et dont la mémoire vit désormais dans le nom du foyer de jeunes travailleurs de la Mie de Pain – le foyer Paulin Enfert – de deux rues (l’une dans le 13e, l’autre à Gien), de cette plaque, mais aussi au travers de l’œuvre même de l’association des Amis de Paulin Enfert. « Cette plaque sera là maintenant pour dire et rappeler cette générosité et cet engagement », a insisté Josette Champlong, membre des Amis de Paulin Enfert, moteur de cet événement.

  
 Un grand merci également aux habitants de l’immeuble qui ont donné leur accord pour la pose de la plaque.

 

Nombreuses étaient les personnes venues assister à son dévoilement : membres du groupe Mie de Pain, paroissiens des églises voisines, riverains…

 

Le Père Capelle, de la paroisse Saint-Hippolyte, a béni la plaque, en symbole de l’engagement chrétien de Paulin Enfert, en voie de béatification grâce aux efforts des Amis de Paulin Enfert.

 

Au travers de ce geste, que cette mémoire continue de vivre dans le 13e quartier et rayonne bien au-delà, grâce à l’engagement au jour le jour des équipes des Œuvres de la Mie de Pain et au soutien de ses adhérents, donateurs, partenaires et sympathisants.

 

(c) Karim Ait-Adjedjou

Au 20h de France 2 pour alerter sur l’importance des dons

Le 7 juillet 2025, le journal télévisé de 20h sur France 2 a mis en lumière le travail essentiel des Œuvres de la Mie de Pain mené grâce à la générosité de ses donateurs, à travers un reportage tourné au cœur de notre centre d’hébergement d’urgence et d’insertion, le Refuge, et l’interview de Frédéric Blot, codirecteur Activités. Ce reportage a mis en avant également les répercussions préoccupantes que pourrait avoir un changement de fiscalité liée aux dons pour les associations, en termes de capacité d’agir.

 

Il intervient dans un contexte particulièrement préoccupant : selon le dernier rapport de l’INSEE, 9,8 millions de personnes vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté en France, soit 15,4 % de la population.

 

L’association constate au quotidien l’augmentation des besoins, pour accompagner de l’urgence à l’insertion. 

 

La solidarité citoyenne est plus que jamais essentielle. Chaque don, chaque engagement compte pour soutenir les personnes les plus vulnérables. 
 

Merci aux donateurs de l’association qui par leur geste nous permettent d’offrir des repas, des soins ou des nuitées aux personnes qui en ont besoin.

Canicule : la Mie de Pain au près des personnes les plus vulnérables

En ces jours de fortes chaleurs, l’association redouble d’efforts pour protéger les personnes les plus vulnérables :

    • à l’ESI L’Arche d’Avenirs, notre espace solidarité insertion reste ouvert en continu en journée pour permettre à chacun de se reposer, se rafraîchir et se réhydrater. Des kits canicule y sont distribués pour faire face à l’urgence et une fontaine d’Eau de Paris permet de remplir sa gourde avant de repartir.

 

    • Dans nos centres d’hébergement d’urgence, nos équipes sont pleinement mobilisées : visites en chambre toutes les heures pour les personnes les plus fragiles ; distribution régulière d’eau ; mise à disposition de salles climatisées au Refuge pour garantir un peu de répit. Car en période de canicule, même savoir comment bien dormir quand il fait chaud devient un véritable enjeu de santé, notamment pour les personnes les plus précaires.

 

    • Et en lien avec les services de l’Etat, nous avons également poussé les murs pour accueillir en urgence et mettre à l’abri 20 personnes sans domicile fixe supplémentaires (sur orientation du 115), leur offrant un lieu sûr et frais : 10 femmes isolées au foyer Notre-Dame (15e) et 10 hommes isolés au Refuge (13e).

 

Merci à nos équipes, salariées et bénévoles, et à nos partenaires pour leur engagement sans faille.

Installation urbaine à l’Arche d’Avenirs avec Vortex-X

Découvrez l’installation urbaine éphémère du collectif artistique Vortex-X sur la façade de l’ESI L’Arche d’Avenirs, espace solidarité insertion des Œuvres de la Mie de Pain !
 
Rendez-vous au 113 rue Regnault – Paris 13e avant le 7 juillet et laissez-vous emporter par cette spirale qui ouvre des horizons nouveaux.

 
Cette œuvre vibrante, réalisée avec des fils en matière recyclée à partir de bouteilles plastiques, devient un véritable symbole de passage, une spirale vers le possible, une invitation à changer de perspective sur l’exclusion. Plus qu’une création artistique, c’est un appel à tisser ensemble des liens et à réinventer la solidarité.
 
Nous sommes fiers que les artistes aient choisi l’accueil de jour de l’association et que des personnes accueillies aient participé à sa mise en place, incarnant ainsi ce message d’espoir et de transformation. Une Arche tissée ensemble, pour ouvrir d’autres possibles.

Mission N°1

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NOURRIR
HÉBERGER

UN DON DE
55€
REPRÉSENTE


1 NUIT D’HÉBERGEMENT
+ 3 REPAS CHAUD
+ 1ers SOINS MÉDICAUX POUR UNE PERSONNE SANS-ABRI

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Principes déontologiques de l’association
Les administrateurs exercent leurs fonctions de façon bénévole et désintéressée dans l’intérêt de l’association.
Chaque administrateur renseigne annuellement une attestation de non-conflit d’intérêts et s’engage à respecter les principes déontologiques (article I.2 du règlement intérieur de l’association approuvé par le ministère de l’intérieur le 24/09/2015). Les 2 codirecteurs ont également signé cet engagement.